L'histoire de la Maison Internationale Missionnaire
Le berceau des Missions Africaines
1870
le début d'une longue histoire
A la mort de Mgr Melchior de Marion- Brésillac en 1859, fondateur de la Société des Missions Africaines, père Augustin Planque prend en main la direction de la jeune société. Il achète un terrain assez grand sur le cours Gambetta anciennement cours des Brosses pour y installer la direction de la SMA et le séminaire qui formera les futurs missionnaires venant de France, d’Irlande, d’Italie, d’Espagne…
1924
la naissance du musée
Père Jean Marie Chabert, Supérieur Général depuis 1919 fait construire la maison actuelle du 150 cours Gambetta pour y établir les services du Généralat et le Musée des Missions Africaines afin de faire connaître les missions et les cultures des différents pays africains. La Société est en plein développement.
1937
Le Supérieur Général, père Maurice Slattery déplace le Généralat à Rome.
1969
Les besoins évoluent
Le séminaire des Missions Africaines ferme ses portes. Un consortium avec les pères spiritains voit le jour pour la formation des séminaristes des deux Instituts. La Philosophie a lieu dans la maison des Missions Africaines à Lyon et la Théologie chez les Spiritains à Chevilly-la-Rue.
1972
Fin du consortium. Les séminaristes des Missions-Africaines se retrouvent à Paris et suivent les cours à l’Institut Catholique ou au séminaire d’Issy les Moulineaux.
1973
Le Conseil provincial quitte la maison de Lyon et s’installe à Paris. Désormais, la Maison des Missions Africaines de Lyon abrite seulement les services administratifs de la province et le Musée.
1980
La maison des Missions Africaines devient très couteuse et trop grande. Les bâtiments du séminaire et la grande chapelle sont détruits. Le terrain qui donnait sur la rue Brunard est vendue.
Une nouvelle page s'ouvre
2015
Valorisation d'un patrimoine commun
Sur la demande du Généralat, le Conseil provincial engage une réflexion sur l’avenir de la maison pour qu’elle devienne une maison internationale car c’est un patrimoine commun de toute la Société. L’Institut de Socio-Economique des Entreprises et des Organisations (ISEOR) accompagne la réflexion.
2015
Le Conseil provincial revient à Lyon.
L’Assemblée provinciale demande au nouveau Conseil provincial de poursuivre le projet de réorganisation du 150 pour en faire une maison internationale selon la demande du Conseil plénier 2015.
2017
renaissance
La décision est prise d’appeler la maison du 150, la Maison Internationale Missionnaire (MIM).
Le musée ferme définitivement ses portes et l’association qui le gérait, l’AMAL, est dissoute.
L’architecte choisi produit les plans pour renouveler le bâtiment et le mettre aux normes.
L’association du Carrefour des Cultures Africaines (CCA) voit le jour et s’inscrit dans la culture du dialogue et de la rencontre.
Le CCA a pour objectif de « Bâtir des ponts entre les cultures et les peuples » pour faciliter le bien vivre ensemble.
L’association s’adresse aux personnes, associations et institutions qui souhaitent développer leurs connaissances sur les coutumes, les traditions, les croyances et les arts africains.
2023
Réouverture
Le 9 septembre, la communauté réintègre la maison totalement rénovée. Elle est inaugurée par l’Archevêque de Lyon.
Le Musée Africain
1863 - fin 19ème siècle
Les premiers objets arrivent du Dahomey (Bénin actuel) à la demande d’Augustin Planque. Installés dans le salon-bibliothèque, disposés dans des vitrines en bois, « fétiches », objets religieux – mitres, croix, chapes, aubes –, maquettes d’églises sont assortis d’animaux naturalisés et de photographies des fondateurs. Collecter, rassembler et présenter tous les témoins des cultures matérielles… Pour Planque, l’espace d’exposition est un médiateur entre les missionnaires sur le terrain et l’action de la Société des Missions Africaines (sma), un instrument de l’idéologie missionnaire au service de la sma. Peu à peu, un projet d’aménagement de salles commence à prendre racine auprès des missionnaires.
1920-1935
Jean-Marie Chabert, supérieur de la sma, engage une réflexion sur l’organisation d’un espace muséal de 750 m2. Repère pour les missionnaires, le monde catholique lyonnais et le public en général, le Musée des Missions Africaines est inauguré le 22 juin 1935.
Au premier étage, les bustes des fondateurs, l’art chrétien, la vannerie, les panoplies d’armes et un diorama reconstituant la réception de Borghero (premier missionnaire présent au Dahomey) par Glélé, le roi, en 1861.
Au deuxième, l’histoire naturelle agrémentée d’un diorama dévoilant la cathédrale de Ouidah faisant face au temple des serpents au Bénin.
Au troisième, un ensemble de masques (Bénin, Côte d’Ivoire) et de statuettes du panthéon yoruba. Au fil du temps, les objets s’accumulent… L’institution devient au bout de trois décennies un lieu poussiéreux, un musée « bondieusard » selon l’expression de René Faurite (sma).
1975, Fermeture du musée des sma
Françoise et Jean Ledru, amis de la Société, redéfinissent l’articulation des espaces autour de trois thématiques – vie quotidienne, vie sociale et vie religieuse – et organisent les collections en fonction de critères géoculturels et de thématiques socioculturelles.
1979, naissance du musée africain
Inauguration du musée qui devient le Musée Africain (des cultures de l’Afrique de l’Ouest).
2001
Sous l’impulsion de Pierre Boutin, alors directeur du musée, la sma entreprend la rénovation du troisième étage présentant les masques et la statuaire d’Afrique de l’Ouest. La dynamique impulsée par Boutin est suivie par ses successeurs ; la collection initiale s’enrichit de dons.
2012
Création par la SMA de l’Association du Musée Africain de Lyon à qui elle confie la gestion du musée ; Merja Laukia en prend la direction. La politique muséale s’ouvre vers l’art contemporain africain avec Cheikh N’Diaye, Cinémas Africa (2012), Ndary Lo, Le refus de Rosa Park (2013), les peintures du Sénégalais Sidy Diallo, Sapeurs de la république, les vidéos de l’Éthiopien Ezra Wube, Hisab et Wenzu, ou encore Malala Andrialavidrazana, Echoes (from Indian Ocean) (2017) …
Toutes ces manifestations renouvèlent le public du musée, mais elles ne suffisent pas à pallier l’insuffisance de l’espace d’exposition temporaire pour organiser une construction plus soutenue et d’envergure, et les choix scénographiques opérés en 1979 devenus, au fil du temps, obsolètes.
2017, fermeture du musée & création du carrefour des cultures africaines
Le musée ferme définitivement ses portes. Une nouvelle ère s’ouvre avec le Carrefour des Cultures Africaines.